Dans le monde d’aujourd’hui, on nous répète sans cesse de « continuer à avancer », de toujours viser plus haut et que le bonheur est lié à ce que la société valorise : le statut, la richesse matérielle, l’éducation.

Pourtant, malgré tout, plusieurs ressentent un vide, une sorte de manque qu’ils n’arrivent pas à combler.

Le questionnement par rapport à ce que signifie être heureux finit toujours par émerger, parfois de manière inattendue à l’aube de la quarantaine, parfois à la suite d’événements de vie qui portent à réfléchir à ce que l’on souhaite vraiment dans ce parcours que représente notre mission sur cette Terre.

Mes observations psychologiques m’ont appris que la plupart d’entre nous portons le poids d’émotions non résolues et de traumatismes enfouis, stockés profondément dans notre corps. J’appelle cela : les mémoires affectives. Certaines de ces mémoires sont héritées des traumas de nos parents et deviennent notre héritage traumatique. Ces traumas ne nous appartiennent pas, mais nous sont transférés de manière générationnelle. Il y a aussi les traumas de société et les expériences personnelles, relationnelles, sexuelles, amicales et professionnelles qui viennent se greffer à ce bagage hérité. Les mémoires sont puissantes et généralement connectées à une forme de douleur psychologique. Comme la vie est une question d’énergie, nos actions, nos pensées et nos comportements—sont influencés par ces émotions et façonnent nos expériences en influençant notre bien-être.

Les émotions sont puissantes et c’est lorsque l’inconfort qu’elles suscitent est palpable qu’une transformation s’impose. Certains choisissent de les engourdir et d’autres choisissent d’écouter…

Je vous partage un bout de mon histoire.

Suivre le flow de la vie

La vie a parfois une manière surprenante de nous pousser vers la transformation lorsque l’on choisit de s’écouter plutôt que de s’engourdir.

Cette semaine, j'ai partagé sur Instagram une tranche de mon histoire sur une réflexion qui m’a conduite à lâcher mon ancienne vie de luxe et à embrasser une existence beaucoup plus alignée avec mes valeurs.

Comme plusieurs, je croyais autrefois aux symboles traditionnels de la réussite—les vêtements griffés, la belle voiture, le mobilier élégant. Mais pendant le confinement Covid, quelque chose en moi s’est transformé. Mon propre bagage générationnel a été secoué et du sac se sont échappées des émotions que jusqu’ici je parvenais très bien à maîtriser. Assise dans mon salon, un verre de vin à la main, j’ai pris conscience que j’étais seule dans cette aventure qui s’appelle la vie.

La Covid m’a exposée comme psychologue à la souffrance humaine à son plus haut niveau. J'ai fait des interventions de crise à différents moments avec des gens de tous les âges : des ados isolés en détresse suicidaire, des gens rejetés en raison de leur choix médical, des pertes d’emplois profondément angoissantes, des amitiés brisées, des familles déchirées, des gens blessés par le vaccin en quête de validation du système, des morts. Beaucoup de décès. J’ai malheureusement perdu des clients qui en trop grande détresse, sont décédés par intoxication dans leur solitude. Ce fut la période la plus intense de toute ma carrière.

On m’a forcée à quitter ma clinique pour travailler en ligne.

J’étais en furie. En furie contre le système.

En furie contre les gens qui m’ont rejetée. J’était devenue sensible à toutes ces injustices.

Je ne pouvais pas laisser ma colère me ruiner la vie et affecter mes enfants. Je me suis beaucoup questionnée sur ce que j’avais bâti.

N’était-ce pas cela le succès? Le bonheur?

Être éduquée, avoir une entreprise, conduire une belle voiture, avoir une belle maison. Je devrais être capable de tolérer la situation et de passer à travers il me semble? J’ai compris qu’il était réellement trop tard. Tout cela ne faisait plus aucun sens pour moi.

Quitter le Canada a été l'une des décisions les plus difficiles et les plus libératrices que j’ai prise. Nous sommes partis avec trois valises, notre chien, notre voiture. En me dégageant de tout ce "bagage" matériel, j'ai senti un poids énergétique dont j’ignorais l’existence s’évaporer tranquillement. Un sentiment de liberté commençait à naître en moi.

Vivre l’inconfort

On grandit à apprenant à éviter l’inconfort et la détresse. On ne veut pas que nos enfants souffrent. On ne veut pas ressentir la peine, la tristesse, la déprime. Ces émotions sont en quelque sorte devenues pathologiques! On nous propose de les traiter avec des anti-dépresseurs.

Être vulnérable est encore perçu comme une faiblesse. La société ne nous encourage pas à regarder en nous-mêmes et transiger avec des émotions difficiles. On nous apprend à rester occupés, à éviter nos douleurs et à nous anesthésier avec des distractions et des drogues... Affronter nos traumatismes est inconfortable et lâcher prise—qu’il s’agisse de biens matériels, des attentes sociales ou de souffrances non résolues—demande le courage de se regarder le nombril. Il est bien plus facile de continuer à s’engourdir que d’amorcer un travail de guérison.

En cessant de vouloir correspondre aux standards de réussite de la société et en commençant à vivre en conscience, on guérit—pas seulement physiquement, mais émotionnellement et spirituellement. L’espace créé en libérant ce qui n’a plus sa place permet de se connecter plus profondément avec soi-même et avec les autres.

Changer de route

Notre départ du Canada a été le début d’une guérison pour moi. Ainsi est né mon ebook Ton gut te parle, un nouveau projet, une nouvelle aventure et mon désir le plus ardent de partager toutes mes connaissances sans être dans un état de peur constant. Car oui, j’ai réalisé que derrière la colère se cachait beaucoup de peur. Peur des réprimandes, peur des jugements, peur des commentaires de mes collègues. Sortir des sentiers battus, nous le savons, amène son lot de répercussions quand on est un professionnel de la santé.

Mon mari, Pascal, l’homme derrière « Ton gut te parle », a été présent à chaque étape de ce cheminement. Il est le technicien, le designer et souvent, l’écrivain dans l’ombre. Ensemble, nous avons affronté 23 années de défis, élevé deux merveilleux enfants—Olivier et Lili-Rose—et nous sommes encore présents l’un pour l’autre.

Le début du changement de route n’a pas commencé avec la Covid, non. Il s’est amorcé bien avant. Le diagnostic d’Olivier a été un tournant majeur dans mon parcours professionnel et dans nos prises décisionnelles comme parents. Nous nous sommes orientés vers des méthodes de guérison non conventionnelles. C’est en quelque sorte notre premier refus de ce que nous proposait le système et le premier pas dans une toute nouvelle direction.

En 2017, Pascal a écrit un article de blog sur Medium qui m’a touchée profondément. C’était un dévoilement sincère, qui vient du coeur et, lorsque je l’ai lu pour la première fois, j’ai pleuré. Ses mots capturaient l’essence de notre parcours ensemble, les luttes, la croissance et les choix qui nous ont conduits là où nous sommes aujourd’hui.

L’article est disponible ici:

Laisser aller pour guérir

La vérité, c’est que la guérison demande de lâcher prise, de faire confiance et d’être vulnérable. Cela signifie se permettre de ressentir, de pleurer, de faire le deuil, de libérer tout ce que l’on a gardé en soi pendant si longtemps. C’est seulement en le faisant que l’on crée l’espace pour une véritable transformation. En continuant à nous concentrer sur les repères extérieurs de réussite, cette guérison est impossible.

Imagine une vie plus légère

Imagine une vie où tu es ancré, connecté à ta véritable essence et profondément aligné avec ta raison d'être. Cela ne signifie pas de vivre sans défis, mais plutôt les affronter avec résilience et authenticité. En se détachant de ce qui ne sert plus, on libère de l’espace pour accueillir la nouveauté. C’est en quelque sorte un processus de deuil.

Par où commencer :

• Écoute ton instinct (littéralement) : Il faut être attentif aux signaux du corps. Souvent, les symptômes physiques sont des indices qu'une émotion nécessite de l’attention. Il faut en prendre soin et comprendre ce qu’elle signifie. Pas la geler.

• Se libérer : Tout comme j’ai laissé derrière moi mes possessions matérielles, réfléchis à ce que tu portes comme matériel qui pèse dans le sac à dos. Cela peut être un attachement à certains biens, ou bien des schémas et croyances obsolètes. Commence petit : retire quelques objets de ton environnement ou remets en question une croyance sur la réussite.

• Mission : En te détachant de ce qui n’a pas de réelle importance, tu créeras de l’espace pour trouver ta véritable mission. Réfléchis à ce qui te fait sentir vivant, à ce qui te pousse à évoluer. Tu sentiras cet enlignement entre tes bottines et tes babines 😅

• Accepte la vulnérabilité : La guérison signifie s'autoriser à ressentir. N’aie pas peur de laisser les émotions surgir. Partage ton parcours avec des personnes de confiance, comme je l’ai fait. La vulnérabilité n'est pas une faiblesse; c'est une voie vers l'authenticité qui te rapproche de ceux qui comptent.

• Crée un rituel de réflexion personnelle : Ce chemin de lâcher prise et de guérison n'est pas un événement ponctuel; c'est un mode de vie. Intègre à ta routine quotidienne des moments de méditation, d'écriture, ou d'autres pratiques qui aident à se retrouver.

Il ne s'agit pas de devenir quelqu'un de nouveau; il s'agit de renouer avec qui tu es vraiment. Alors, laisse-aller, plonge et aie confiance qu’en le faisant, tu créeras une vie plus en harmonie avec tes valeurs. En libérant le poids émotionnel du corps, tu découvriras que la guérison n'est pas seulement possible—elle est transformative.

Ce chemin n'est pas le plus facile, mais c'est celui de la vraie santé et de l'épanouissement.

Avec amour et détermination,

Geneviève

Curiosité piquée? Prêt (e) à plonger dans l’univers de la psychologie holistique? Voici les outils nécessaires pour amorcer le changement!

1. L'alimentation et la neurotoxicité :  Les gens me demandent souvent quels aliments sont à éviter et à privilégier. Voilà pourquoi j'ai créé ce petit guide GRATUIT pour bien vous guider dans vos choix.

2. eBook Ton gut te parle : J’ai écris ce ebook avec mon coeur. Il s’agit de mon histoire, l’histoire de mon fils Olivier et de mon parcours jusqu’ici. Il vous plongera dans l’univers du microbiote intestinal pour en apprendre davantage sur le lien entre la santé mentale et la santé intestinale.

3. Coaching 1:1 avec Geneviève : Vous recherchez un soutien sur mesure pour un trouble spécifique ? Ce coaching perso est ce qu’il vous faut!

4. Syndrome du garde manger : J’ai mis par écrit mes recettes perso, celles que je cuisine pour ma famille. Adaptées à un mode de vie chargé et à toutes les personnes qui ont des enjeux sur le plan de la santé mentale.

Allez, c'est le moment de reprendre le contrôle!

À ta santé (la vraie),

Geneviève