Les vacances sont synonyme de détente et de recharge ! Et si vous disais que pour plusieurs, l’arrivée des vacances est autant, voire même plus stressante que la routine quotidienne!

Est-ce que les enfants vont apprécier?
Est-ce que la température sera au rendez-vous?
Est-ce que le budget sera respecté?

sont autant d’interrogations qui peuvent générer un vrai casse-tête.

Lors de mes consultations, j’observe des gens mode fight or flight en permanence. Les gens sont stressés, se font de la bile, s’inquiètent de tout et de rien. La planification des vacances amène aussi son lot d’inquiétudes!

On vit dans un monde où la peur de a pris le contrôle du corps et mobilise le cerveau.

Lorsque je parle du stress, je le définis en 3 catégories :

1. le stress en survie réelle (quand la vie est menacée)

2. le stress psychologique (en réaction aux pensées et appréhensions)

3. le stress intéroceptif (déséquilibre en provenance de l’intérieur du corps et bousculant l’homéostasie corporelle).

Évidemment, planifier les vacances n’est certainement pas un stress de catégorie 1! Mais pour certains, et je dois reconnaître que j’observe ce phénomène plus fréquemment chez les femmes, le niveau de stress durant la période estivale atteint des niveaux handicapants!

Comment faire pour lutter contre cette réponse fort désagréable ? Rien de mieux que de comprendre son origine pour réduire ses impacts !

J’aborderai dans cette infolettre :

1. Le stress, bon ou pas?

2. La corde raide

3. Mes trucs et conseils pour un été réussi

Le stress aigu, bon ou pas?

Le stress a été décrit par Hans Selye en 1936. Cet endocrinologue, aussi connu comme le Père du stress, soumettait des animaux à du stress externe tel que du vacarme, de la douleur et des températures extrêmes, pour ensuite mesurer les réponses physiologiques et les processus adaptatifs déployés dans ces situations stressantes.

Il a pu observer que lorsqu’exposé à un stimulus qui pourrait potentiellement porter atteinte à la vie ou un risque grave, le corps se mobilisera afin d’être en mesure de faire face à la musique. Il a établit toute une théorie stress-response, encore enseignée aujourd’hui dans les programmes universitaires en psychologie. Il a aussi documenté les conséquences du stress aigu: altérations physiologiques telles que les ulcères d’estomac, élargissement des glandes surrénales (glandes qui gèrent la sécrétion des hormones de stress) et atrophie des tissus lymphoïdes (indicateur de la suppression du système immunitaire). Soumis à du stress chronique (sur une longue période de temps), les animaux finissaient par développer des maladies cardiaques, auto-immunitaires et éventuellement, mourraient, surtout dans les cas de stress conséquent à l’isolement.

Subséquemment, la recherche a soulevé les corrélations entre le stress et ses impacts sur le système nerveux, le système digestif, la mémoire, les comportement d’hypervigilance en réponse de stress (ex. faire des sursauts). On sait maintenant que le stress agit comme une drogue sur l’organisme. À très court terme, très utile et efficace. Mais à long terme, ou dans un cas où il n’y a pas de réel danger et que le corps est constamment sous pression, les conséquences sont désastreuses. On note une réponse appelée panique qui se définit par: perte d’appétit, sommeil léger, nausée, bouffée de chaleur, préoccupation face au danger, vigilance, augmentation du rythme cardiaque, respiration courte et accélérée. Cet état est fort désagréable et présent chez de nombreuses personnes, même mes clientèles en très bas âge.

Être en état de panique alors qu’on est assis dans son canapé n’est jamais agréable et ce phénomène est mystérieux, alarmant et incompris des gens qui en font l’expérience. Mais que se passe-t’il donc dans le corps?

Nous savons que le stress a une fonction très spécifique chez l’humain : la survie.

D’un point de vue évolutif, je comprends tout à fait la game. L’humain a été exposé à des intempéries, des guerres, des famines et des agressions, pendant lesquelles cette réponse était tout à fait appropriée et utile…

C’est la loi du plus fort.

Petit problème de manufacture du système limbique (centre de contrôle émotionnel) ou d’évolution trop rapide de l’humain version technologique (je ne suis pas certaine), le cerveau peut réagir à la menace dite psychologique. Cela signifie qu’il n’y a pas de menace réelle à la vie mais simplement l’idée que quelque chose ne tourne pas rond activera la réponse de cortisol (réponse de stress). Le système limbique est donc extrêmement sensible au danger réel mais aussi à la perception qu’un danger nous guette. Ceci explique pourquoi on peut se faire du souci lorsqu’on planifie les vacances et qu’on appréhende le pire du pire.

En réalité, rarement mes clients sont exposés à des dangers imminents lors des dites vacances (sauf pour les alpinistes)ou tout autre événement de la vie courante mais plusieurs ressentent les effets du stress survie en réaction à :

1. l’appréhension d’un danger dit psychologique ou

2. un déséquilibre dans l’homéostasie interne (microbiote)

Le danger psychologique est le motif de consultation en psychologie le plus fréquent. Ainsi je vois une panoplie d’individus vivre du stress en lien avec toutes sortes d’appréhensions : perdre son emploi, manquer d’argent, déplaire à son patron, décevoir son mari, ne pas réussir, échouer, avoir l’air fou, ressentir des symptômes physiques inconfortables, avoir des pensées que l’on ne veut pas avoir, peur de mourir… La liste est infinie!

La peur d’avoir peur… Rien ne va plus!

L’anxiété psychologique peut atteindre un tel sommet que le corps lui-même se croira en en danger de mort. Et Dieu sait que le cerveau a des capacités incroyables pour créer des scénarios abracadabrants! C’est désastreux car le corps humain n’est pas conçu pour vivre sous tension continuellement! L’humain est supposé vivre en harmonie avec la nature, loin des stresseurs et entouré de sa tribu. Les vacances sont donc PLUS QUE NÉCESSAIRES chez la plupart et de voir que cela occasionne en plus un stress n’a aucun sens.

La corde raide

Les hormones de stress sont principalement produites par les glandes surrénales mais ce que plusieurs ignorent c’est que le microbiote intestinal à aussi un rôle à jouer dans la réponse de stress. Ainsi, on a un certain contrôle sur le plan psychologique (manière de gérer le stress) mais on doit intervenir et prévenir en agissant dans le microbiote.

Aujourd’hui, plusieurs vivent des symptômes de dysbiose intestinale. Ce phénomène est directement lié à la consommation de sucre, de médicaments et de produits transformés par l’industrie. Un microbiote en dysbiose peut devenir une source de stress intrinsèque (ou intéroceptive). Prendre soin de son microbiote est donc une stratégie pour réguler la production d’hormones de stress. Malheureusement, j’ai tends à observer que les vacances amènent un relâchement des bonnes stratégies alimentaires et de consommation en général. Rien qui n’aidera la recharge de la batterie.

Que se passe-t’il quand un corps déjà stressé par la routine quotidienne est soumis à des stress supplémentaires tels que planifier les vacances et des excès alimentaires ?

Il bascule peu à peu vers le déséquilibre intrinsèque (intérieur). La flore intestinale est rapidement affectée par le cortisol excessif. Elle se détruit. Rappelons-nous qu’il agit comme une drogue, nous donnant force et vigilance pour combattre! Mais sa présence sur du long terme affecte le bon fonctionnement des différents microbiotes du corps. Par exemple, le stress affecte la composition du microbiote de la peau. En situation de stress, les bonnes bactéries cèdent vite leur place aux microbes tant sur la peau que dans l’intestin, nous donnant des envies de malbouffe, d’alcool qui deviendront les sources de nourriture des pathogènes. Le cortisol est une hormone impliquée à plusieurs niveaux : fluctuation de la glycémie, fonctionnement du système immunitaire, clarté mentale, optimisation des capacités cognitives et variation de la pression artérielle. Les hormones sont les rulers de notre métabolisme. Une fois le cortisol dysrégulé, rien ne va plus dans l’organisme puisqu’un débalancement perturbera le fonctionnement de TOUS les autres systèmes hormonaux incluant la thyroïde, les glandes sexuelles, la pinéale, etc.

Imaginez le champ de bataille…

Cortisol dysrégulé =

1. Destruction des bonnes bactéries de la flore intestinale.

2. Augmentation du taux de sucre sanguin. Cela peut créer ce qu’on appelle le syndrome métabolique et augmenter le risque de développer une maladie chronique.

3. Dyrégulation du système immunitaire (entre autre par son action sur la stérilisation de la flore intestinale) nous rendant plus susceptible au aux infections.

4. Perturbation des autres systèmes hormonaux dont les glandes sexuelles (libido).

5. Perte de minéraux essentiels par la sudation et l’urine.

6. Réduction de la capacité du système digestif à absorber les nutriments.

7. Modification métabolique. Le corps produira de l’énergie rapide à partir de glucose (pour fuir). Une des conséquences observables de ce phénomène est l’incapacité de perdre du poids autour de l’abdomen.

8. Rythme éveil-sommeil perturbé.

Oh là là. Comment éviter cela! Les vacances sont faites pour se reposer!

Récapitulons

Les vacances sont faites pour relaxer, recharger la batterie, s’amuser. Pas besoin d’être compliqué ni stressant. Walt Disney et les vacances de rêve ne sont pas nécessairement LA solution. J’observe les parents se mettre beaucoup de pression pour planifier des vacances de rêve alors qu’on court déjà toute l’année. Pourquoi ne pas simplement se ressourcer en famille?

Voici mes trucs :

Fermez les écrans! Le champ électromagnétique est stressant pour toutes les cellules du corps

Je débute généralement l’été avec un sevrage d’écran. La plupart des enfants sont dépendants (mes observations) et vivent très mal le sevrage. L’été est un bon moment pour sevrer car il n’y a pas d’excuses liées au cheminement académique. Si vous appliquez cette recommandation, attendez-vous à :

1. une période de crise qui durera environ 4-5 jours (chez certains enfant, c’est très intense)

2. une période d’ennui (génial, il faut apprendre à s’ennuyer)

3. une période de gentillesse extrême (qui précédera la période de manipulation)

4. une période de marchandage (négociation-manipulation)

5. Le retour de votre enfant sur cette planète. Vous verrez ici qu’il aura envie de passer du temps avec vous et de s’activer comme un enfant le devrait normalement.

Une fois cette étape complétée, priorisez :

• Le ressourcement en forêt et en nature est obligatoire (et là, je ne parle pas d’aller se saoûler en camping). Je parle de se connecter véritablement avec la nature. Nous sommes des êtres magnétiques. La connection avec la Terre permet une recharge énergétique

• Activités simples: jeux de société, lecture, feu extérieur si possible

• Périodes d’activation: marche, baignade dans les étendues d’eau naturelle, tennis ou vélo, pique-nique dans le parc.

• Cuisiner en famille : préparation d’un goûter, collations, etc.

• Se reposer (ne rien faire SANS se sentir coupable)

• S’exposer au soleil pour recharger la vitamine D

• Continuer de bien s’alimenter même en vacances (louer des AirBnb pour avoir accès à une cuisine, faire les courses même en camping, réserver le service d’un chef si possible). On évite ainsi le stress sur le microbiote

• Livraison de légumes et fruits de saison à la maison

• Modérer la consommation d’alcool. Éviter les boissons préparées qui contiennent alcool+ sucre+ colorants

• Manger des viandes, gras animaux et légumes de saison à tous les jours

• Lors de consommation de malbouffe, assurez-vous que le prochain repas soit bien composé. Cela donnera au microbiote le temps de gérer les dommages

• Conservez des weekends sans activités. L’été file rapidement et on peut facilement accepter trop d’invitation est stressant

• Profiter de vos installations: piscine, jardin, etc. Souvent les gens n’ont même pas le temps de profiter de leur cour trop occupés à courir partout ce qui augmente le stress

• Un seul gros projet par saison (ex. peinture du balcon)

• Pour les enfants sous psycho-stimulant pendant l’année scolaire, il est intéressant de discuter avec le pharmacien ou médecin afin d’évaluer si donner une pause au corps est une option

• Un gentil rappel que vos enfants se connectent à votre énergie: si vous êtes un paquet de nerfs, l’effet sera immédiat sur eux

  En terminant, les enfants n’ont pas besoin de sucreries pour être heureux.

Bon été,

Geneviève

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