Depuis des décennies, on nous enseigne que les troubles mentaux sont ancrés dans notre cerveau, et qu’il n’y a que la thérapie et les traitements pharmaceutiques pour nous sauver.

Des millions de personnes souffrent encore, malgré ces traitements. Pourquoi?

Parce que la véritable source de leur mal-être est ignorée et incomprise, dissimulée là où on s'y attendrait le moins... dans l’intestin.

Imaginez un instant que votre anxiété, votre dépression, vos TOC ne soient pas uniquement causés par un "déséquilibre de neurotransmetteurs", mais soient la conséquence d'un système digestif en détresse. Ce lien crucial entre l’esprit et l’intestin a été largement sous-estimé jusqu’à présent par les approches traditionnelles. Cela doit changer, il est temps de remettre les choses en question, surtout que la science regorge de trésors qui abondent dans cette direction!

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Je sais, cela semble complètement fou.

C'est loin des idées reçues, mais si vous êtes ici et que vous suivez mon parcours, c’est que vous partagez ma vision audacieuse (ou à tout le moins, vous êtes curieux). Croyez-moi, j'ai moi-même eu du mal à réaliser l’ampleur de cette révélation.

Cela
…choque.
…dérange.
…fait réfléchir.
…nous pousse à remettre en question nos certitudes.
…bouleverse notre compréhension et notre approche de la santé mentale.

Et si tout ce que vous croyiez savoir sur la santé mentale était entièrement remis en question ?

J’estime que cela prendra encore 10 ans avant que les cliniciens commencent à appliquer ces enseignements sur l’axe intestin-cerveau auprès de leurs patients. J’ai été témoin d’un phénomène similaire avec la pratique de la méditation il y a 20 ans. Pas populaire du tout voire même qualifiée d’ésotérique. Jusqu’à ce que Marsha Linehan, une spécialiste du traitement de la personnalité limite, démontre ses bienfaits avec des clientèles en grande détresse. Et là, BOUM ! la méditation a soudainement eu le vent des les voiles.

Le plus drôle (ou étrange selon la perception) c’est que la méditation existe depuis quoi? 2000 ans? Tout d’un coup, les gens se sont mis à parler de la méditation comme si c’était une approche révolutionnaire…

Tout cela pour dire que les approches sont aussi des modes. Les premières recherches cliniques sur l'axe intestin-cerveau remontent aux années 1990. Cependant, des observations et hypothèses sur le lien entre l'intestin et le cerveau existent depuis bien plus longtemps. Par exemple, dès le 19ème siècle, des scientifiques ont noté des interactions entre le système digestif et le système nerveux, mais sans comprendre pleinement les mécanismes impliqués. À cette époque en psychiatrie, ont tentait déjà des manoeuvre guérir le système digestif des patients atteints de troubles persistants tel que la schozophrénie.

C'est au cours des années 1990 que les avancées en neurosciences et en microbiologie ont permis d'explorer plus en profondeur cette connexion. Les premières études cliniques ont commencé à explorer comment le microbiote intestinal pouvait influencer la santé mentale, notamment dans des domaines comme l'anxiété, la dépression, et d'autres troubles neuropsychiatriques.

Depuis les années 2000, ce domaine a connu une croissance exponentielle, avec de nombreuses études montrant comment les bactéries intestinales, les signaux neurochimiques, et les interactions immunitaires peuvent affecter le cerveau et le comportement. Aujourd'hui, l'axe intestin-cerveau est reconnu comme un champ de recherche crucial pour comprendre les interactions complexes entre notre santé mentale et notre santé physique.

Cela dit, j’ai vécu la guerre des approches psychologiques, de la psychanalyse à la thérapie cognitivo-comportementale. J’ai vu les psychologues se heurter pour enfin savoir laquelle des approches était le plus efficace et laquelle était le plus scientifique. Malgré l’apparition de l’Evidence Based Therapy et de nouvelles molécules antidépresseurs révolutionnaires, le taux de rechute était encore bien présent ainsi que la montée exponentielle des diagnostics.

Mon expérience comme clinicienne et maman

Pendant mes premières années de pratique, j'ai suivi les approches conventionnelles à la lettre pour traiter les troubles mentaux, persuadée que tout se jouait dans le cerveau. J'ai épluché la littérature, participé à des projets de recherche, écouté des centaines de formations sur la dépression, le trouble panique, le TOC, vu des centaines de patients! J'appliquais mes outils en suivant ce qu'on m'avait enseigné.

Tout a changé avec mon fils. Ce que j'ai découvert m'a stupéfiée.

La vérité est que l’intestin est le « deuxième cerveau ». Il produit plus de 85% de la sérotonine de votre corps - oui, cette hormone du bonheur que les antidépresseurs tentent d'augmenter. L’intestin abrite des milliards de bactéries qui influencent directement notre humeur, nos cognitions et même notre personnalité. La flore produit non seulement les neurotransmetteurs mais aussi, des hormones, des substances anti-virales et anti-fongiques essentielles à notre système immunitaire !

Laissez-moi vous donner un exemple concret :

Marie (nom fictif pour la cause), une de mes patientes en coaching, souffrait d'une anxiété paralysante depuis des années. Nous avions tout essayé : thérapie cognitive, méditation, médicaments. Rien ne fonctionnait vraiment. C'est alors que nous avons décidé d'examiner son alimentation et sa santé intestinale.

Le résultat?

Marie souffrait d’enjeux digestifs chroniques qui provoquaient une cascade de réactions dans son corps, mimant les symptômes de l'anxiété. En traitant son intestin grâce à certains ajustements et au protocole GAPS (Gut and Psychology Syndrome), son anxiété a pratiquement disparu en quelques semaines.

💡 Ce n'est pas un cas isolé.

J'ai vu des dépressions profondes s'alléger, des tics s'éteindre, des troubles de l'attention s'améliorer voire disparaitre, et bien plus encore - tout cela en se concentrant sur la santé intestinale.

Les résultats spectaculaires sur le plan de la santé ont aussi eu lieu chez mon fils Olivier, souffrant d’une dyspraxie d’une sévérité extrême! J’ai compris plus tard que mon fils est venu au monde avec un niveau de toxicité élevé. Je discuterai éventuellement dans une infolettre de l’impact de la toxicité chez nos enfants.

Comme professionnelle de la santé bien entrainée, je dois dire que j’ai été difficile à ramollir : j’étais tellement formatée avec un seul mot à la bouche, science, que ça m’a pris un moment avant de m’ouvrir les yeux.

Aujourd’hui je suis d’avis que le corps peut s’auto-guérir et que les symptômes sont une source d’information très importante sur l’état global de notre santé. Le corps tente de nous exprimer son inconfort par tous les moyens possibles! Aujourd’hui, une des stratégies principales en santé traditionnelle est d’éteindre le symptôme qui provoque de l’inconfort. Ces symptômes ont maintenant des étiquettes et sont devenus des maladies.

Plutôt que de songer à comment éteindre le symptôme, il faudrait se demander, pourquoi il apparaît et qu’est-ce qu’il signifie?

Le corps nous dit : il y a un problème ici !!
Le corps n’a qu’un seul but : survivre.

Récapitulation

La véritable source de notre bien-être psychologique ne réside pas uniquement dans notre tête, mais prend racine dans nos intestins, influence le fonctionnement hormonal et notre capacité à évacuer la toxicité. Le bien-être du cerveau est dépendant de l’équilibre de ces systèmes. Les symptômes indiquent qu’un de ces systèmes est en détresse. Le corps ne fait pas d’erreur!

Mieux vaut prévenir que guérir!

Un pas à la fois. Voici des trucs concrets pour bien débuter :

1. Repensez votre alimentation : Incorporez des aliments fermentés comme le kéfir ou la choucroute. Ils sont riches en probiotiques qui nourrissent votre "bonne" flore intestinale.

2. Réduisez l'inflammation : Évitez le sucre, les aliments transformés et l'alcool. Ces aliments agressent votre corps, augmentent le stress et la toxicité corporelle.

3. Stress et sommeil : Le stress chronique et le manque de sommeil perturbent votre microbiote. Pratiquez la méditation et établissez une routine de sommeil régulière.

4. Ajouter des bons gras : Le gras est essentiel pour faciliter l’absorption des nutriments et réduire les envies de sucre. Sa consommation régulière stabilise l’humeur.

5. Soyez patient : Prendre soin de soi au naturel demande patience et confiance. Donnez-vous au moins 4-6 semaines pour voir des changements significatifs.

6. N'acceptez plus le statu quo : Votre santé mentale et globale méritent mieux que des solutions à court terme qui ne traitent que les symptômes.

Pour certains, ces conseils seront reçus comme de la sorcellerie, ou perçus comme étant anti-science voire controversés.

👉 Un rappel que l’on estime à 17 ans la durée moyenne avant que les résultats des études scientifiques soient appliqués en clinique (sur le terrain).

Dans ma prochaine lettre, je vous parlerai des aliments spécifiques qui peuvent transformer votre santé mentale. Vous serez surpris de voir à quel point de petits changements peuvent avoir un impact énorme.

D'ici là, je vous invite à réfléchir…

Et si la clé de votre bien-être mental se trouvait vraiment dans votre assiette ?

Que changeriez-vous en premier ?

Prenez soin de vous - corps et esprit.

P.S. : Si vous avez des questions ou si vous voulez partager votre expérience, n'hésitez pas à partager cette infolettre ou partager votre histoire. Votre histoire pourrait être la clé du bien-être de quelqu'un d'autre.

Geneviève

Oups, j’oubliais…

Voici 10 références scientifiques qui datent un peu. Je les ai sélectionnées pour vous montrer que les recherches ne datent pas d’hier. J’étudie le sujet depuis 2010. J’ai obtenu mon permis de pratique comme psychologue en 2008, année de naissance de mon fils Olivier.

Ces articles explorent le lien entre l'axe intestin-cerveau et des troubles neuropsychiatriques tels que la dépression, le stress, le trouble bipolaire, la schizophrénie, le trouble de la personnalité limite et l'autisme.

1. Cryan, J.F., & Dinan, T.G. (2012). Mind-altering microorganisms: the impact of the gut microbiota on brain and behaviour. Nature Reviews Neuroscience, 13(10), 701-712.

   • Cette revue explore comment le microbiote intestinal influence le cerveau et le comportement.

2. Mayer, E.A. (2011). Gut feelings: the emerging biology of gut–brain communication. Nature Reviews Neuroscience, 12(8), 453-466.

   • Cet article décrit les mécanismes de communication entre l'intestin et le cerveau et leur implication dans les troubles neuropsychiatriques.

3. Foster, J.A., & Neufeld, K.A.M. (2013). Gut-brain axis: how the microbiome influences anxiety and depression. Trends in Neurosciences, 36(5), 305-312.

   • Cette étude explore comment les interactions entre le microbiome intestinal et le cerveau peuvent affecter l'anxiété et la dépression.

4. Goodman, M., et al. (2014). Evidence for dysregulation of the immune system in borderline personality disorder: A review. Journal of Psychiatric Research, 54, 44-53.

   • Cette revue compile les preuves de la dysrégulation du système immunitaire, y compris la neuroinflammation, chez les personnes atteintes de trouble de la personnalité borderline.

5. Kelly, J.R., et al. (2016). Breaking down the barriers: the gut microbiome, intestinal permeability and stress-related psychiatric disorders. Frontiers in Cellular Neuroscience, 9, 392.

   • Cette revue explore le rôle du microbiome intestinal et de la perméabilité intestinale dans les troubles psychiatriques liés au stress.

6. Dinan, T.G., et al. (2018). Psychobiotics: An emerging concept in psychoneuroimmunology. Dialogues in Clinical Neuroscience, 20(1), 31-40.

   • Cet article introduit le concept de psychobiotiques, des probiotiques qui influencent la santé mentale via l'axe intestin-cerveau.

7. Severance, E.G., et al. (2014). Gastrointestinal inflammation and associated immune activation in schizophrenia. Schizophrenia Research, 138(1), 48-53.

   • Cette étude examine l'inflammation gastro-intestinale et son lien avec l'activation immunitaire dans la schizophrénie.

8. Li, Q., & Zhou, J.M. (2016). The microbiota–gut–brain axis and its potential therapeutic role in autism spectrum disorder. Neuroscience, 324, 131-139.

   • Cet article explore l'axe microbiote-intestin-cerveau et son rôle dans le traitement des troubles du spectre autistique.

9. Aizawa, E., et al. (2012). Altered gut microbiota and gut physiology in patients with major depressive disorder. Journal of Gastroenterology, 47(6), 710-719.

   • Cette étude démontre les modifications du microbiote intestinal chez les patients souffrant de dépression majeure.

10. Krause, D., et al. (2017). The microbiome and bipolar disorder: a review. Journal of Affective Disorders, 208, 120-126.

    • Cet article passe en revue les preuves du lien entre le microbiome intestinal et le trouble bipolaire.

La science ne cesse d’évoluer! Aujourd’hui en 2024, on avance à grand V!

Une étude plus récente:

Cattaneo, A., et al. (2021). Role of gut permeability and the gut microbiota in the pathophysiology of attention-deficit hyperactivity disorder. Frontiers in Psychiatry, 12, 655985.

• Cet article explore les liens entre la perméabilité intestinale, la dysbiose microbienne, et le TDAH, en soulignant l'importance de l'inflammation.

😁

Curiosité piquée? Prêt (e) à plonger dans l’univers de la psychologie holistique? Voici les outils nécessaires pour amorcer le changement!

1. L'alimentation et la neurotoxicité :  Les gens me demandent souvent quels aliments sont à éviter et à privilégier. Voilà pourquoi j'ai créé ce petit guide GRATUIT pour bien vous guider dans vos choix.

2. eBook Ton gut te parle : J’ai écris ce ebook avec mon coeur. Il s’agit de mon histoire, l’histoire de mon fils Olivier et de mon parcours jusqu’ici. Il vous plongera dans l’univers du microbiote intestinal pour en apprendre davantage sur le lien entre la santé mentale et la santé intestinale.

3. Coaching 1:1 avec Geneviève : Vous recherchez un soutien sur mesure pour un trouble spécifique ? Ce coaching perso est ce qu’il vous faut!

4. Syndrome du garde manger :  J’ai mis par écrit mes recettes perso, celles que je cuisine pour ma famille. Adaptées à un mode de vie chargé et à toutes les personnes qui ont des enjeux sur le plan de la santé mentale.