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Madame, il faut qu'on parle de votre enfant...
Comment le stress moderne transforme nos enfants, et pourquoi il n'est pas trop tard pour agir.
"Madame, il faut qu'on parle de votre enfant..."
Ces mots. Ces simples mots qui font trembler le cœur de tout parent.
Assise dans mon bureau de psychologue, je les ai vus défiler. Ces parents. Leurs yeux inquiets, leurs mains qui triturent nerveusement leur téléphone, leur voix qui se brise en me racontant l'appel de l'école qu'ils viennent de recevoir.
Octobre tire déjà à sa fin, et avec lui reviennent mes souvenirs de psychologue en cabinet et la course effrénée de mes collègues neuropsychologues DÉBORDÉS par les demandes d’évaluation neuro-psychologiques.
Pourquoi octobre est-il si intense?
C'est le moment où tout bascule. Non pas à cause des feuilles qui tourbillonnent dans le vent d'automne mais en raison cette vague de détresse qui déferle dans nos bureaux:
Les enseignants qui sonnent l'alarme
Les parents qui cherchent des réponses
Les enfants qui :
luttent pour trouver leur place
ne fonctionnent pas en classe
dérangent
montrent des signes de difficultés d'apprentissage (Votre cœur se serre en lisant ces mots? Je vous comprends.)
Et comme si ce n'était pas assez, l'automne s'installe. Le soleil se fait rare, nos énergies diminuent, notre moral vacille. Comme je le disais souvent en clinique: "Novembre est le mois des morts, le printemps revient toujours".
Quand je laisse mon esprit s’égarer dans mes souvenirs…
Je repense à l’équipe école que j’ai rencontrée pour élaborer le plan d’intervention de mon fils Olivier en 2e année. Révision des rapports d’ergothérapie, psychologie, neuro-psychologique. Grain de sel du prof qui me recommande la prise de médicaments car ça aide d’autres enfants…
Moi, assise d’un côté.
Contre : l’enseignante, la TES, la directrice et la direction adjointe, l’orthophoniste.
Je ne peux que compatir avec les parents qui ne se sentent pas outillés, intimidés ou qui ne savent tout simplement pas comment gérer cette situation.
Mon titre de psychologue m’a bien aidée à tirer mes épingles du jeu… C’est moi d’habitude, qui conduit les entrevues.
LA PLUPART des parents que j’ai vu dans ma carrière à qui j’ai demandé de m’expliquer les grandes lignes des recommandations des rapports qu’ils ont payé des milliers de dollars de leur propre argent, sont incapables de me répondre. Ils ne savent pas ce que contient le rapport. Pas par mauvaise volonté, non. Juste car ce sont des notions nouvelles et pas très accessibles sur la place publique.
Quand j’ai vu la classe adaptée, dite flexible, avec un sofa, des zones de retrait, une bicyclette et différentes zones de travail, des casques bloqueurs de son, des plans inclinés pour écrire, mon esprit m’a renvoyée dans les années 80. À cette époque où je fréquentais l’école primaire, le portrait était bien différent. Dans une école entière, UN seul enfant se retrouvait régulièrement dans le corridor. Un enfant, avait, disons-le, la bougeotte.
Pas dix. Pas vingt. UN.
Je m'en souviens comme si c'était hier - nous l'appellerons Thomas. Il était celui qui faisait perdre patience même aux professeurs les plus chevronnés.
Aujourd'hui?
(Prenez une grande respiration avec moi...)
Les chiffres ont explosé. De 0% d'enfants avec un plan d'intervention, nous sommes passés à...
Avant de vous donner ce chiffre qui risque de vous secouer, j'aimerais vous poser une question:
Qu'est-ce qui a vraiment changé? Nos enfants? Ou notre façon de les voir?
Je vous invite à faire ce voyage avec moi. Un voyage au cœur de notre système scolaire, de nos attentes parentales, et surtout, de nos possibilités d'action. Parce que oui, il y a de l'espoir. Je vais vous expliquer.
Les temps ont changé
Ce chiffre qui me hante, qui me réveille parfois la nuit... 14%. Quatorze pour cent de nos enfants ont maintenant un plan d'intervention. Ce chiffre représente ce qui est officiellement rapporté par le ministère de l’éducation. Cela signifie que sur le terrain, le nombre est beaucoup plus élevé. J’oserais avancer que 25% des enfants font face à des difficultés d’apprentissages actuellement.
Ce n'est pas juste un chiffre sur un rapport. Ce sont des visages. Des histoires. Des familles entières qui cherchent des réponses.
(Prenez une autre respiration avec moi...)
Bien sûr, on pourrait se dire que c'est parce que nos diagnostics sont plus précis aujourd'hui. Que nous sommes plus attentifs, plus conscients. Mais il y a quelque chose d'autre qui me trouble profondément, quelque chose dont on parle trop peu...
Je me souviens de cette maman, assise dans mon bureau, les yeux rougis par la fatigue.
"Je cours tout le temps", m'a-t-elle dit. "Entre le travail, les devoirs, les repas... J'ai l'impression de ne jamais être assez présente."
Son histoire, c'est celle de tant de mères aujourd'hui.
Je l'entends dans sa voix - cette culpabilité. Je la vois dans ses yeux - cette fatigue. Et je la ressens dans mon cœur - cette vérité qu'il faut oser dire : notre monde a changé et nos enfants en portent les traces.
(Je vais vous faire une confidence...)
Moi aussi, j'ai vécu ce tourbillon. Quand j'ai soutenu ma thèse de maîtrise, j'étais enceinte de mon premier enfant. Mon taux de cortisol - l'hormone du stress - était dans le plafond. Je ne suis pas seule. Nous sommes toute une génération de mères à jongler entre :
Les réunions professionnelles et les rendez-vous pédiatriques
Les deadlines et les devoirs
Les repas à préparer et les courriels à répondre
L'allaitement et le retour au travail
"On vit dans un monde de fou!"

La neuro-inflammation
Tous ces facteurs de changements me conduise vers l’hypothèse de la neuro-inflammation.
(Attendez avant de fuir ce mot compliqué...)
Imaginez votre corps comme une ville. L'intestin, c'est comme le centre-ville, grouillant d'activité. Le cerveau? C'est la mairie, qui dirige tout. Entre les deux, il y a des routes - nos vaisseaux sanguins.
Quand un incendie se déclare au centre-ville (l'inflammation intestinale), la fumée peut se propager jusqu'à la mairie. Comme dans toute ville, quand la mairie est enfumée, les décisions deviennent plus difficiles, la communication se brouille, tout devient plus compliqué.
Lorsque l’organisme subit du stress, qu'il soit physique ou émotionnel, il libère des hormones de stress comme le cortisol. Cette réponse au stress peut déclencher une inflammation généralisée, influençant divers organes, y compris l’intestin et le cerveau. Le stress chronique, en particulier, peut mener à une inflammation persistante.
Qu’est-ce qui cause de stress chronique chez nos enfants ?
le déroulement de la grossesse
le déroulement de l’accouchement
l’environnement et la disponibilité affective des parents
la nourriture avec laquelle on nourrit le microbiote
Les toxines auxquelles est exposé l’enfant (fluor, chrome, brome, plastique, champ électromagnétique, médicaments, pesticides).
La barrière hémato-encéphalique, qui protège le cerveau des substances nocives et des agents pathogènes, peut devenir plus perméable en cas d'inflammation. Les médiateurs inflammatoires, tels que les cytokines pro-inflammatoires, peuvent alors traverser cette barrière et affecter le cerveau, entraînant des symptômes de neuro-inflammation.
En d’autres mots, plus mon enfant est exposé au stress, aux toxines, plus le mur de l’intestin est en FEU et la fumée qu’elle génère pourra se diriger dans tout l’organisme dont le cerveau.
Mais voici la bonne nouvelle - et j'insiste sur ce point :
Nous pouvons éteindre ce feu.
Nous pouvons reconstruire.
Nous pouvons protéger nos enfants.
(Et c'est là que notre véritable voyage commence...)

Pour conclure
Les conséquences de cette neuro-inflammation peuvent être significatives. Elle perturbe la production de neurotransmetteurs essentiels, influençant l'humeur, l'anxiété et d'autres fonctions cognitives. Ainsi, les personnes souffrant de troubles gastro-intestinaux ou d’inflammation chronique peuvent présenter un risque accru de développer des troubles mentaux.
Il est grand temps d’apprendre à éteindre le feu si on veut améliorer le futur de nos enfants.
Ma toute nouvelle formation Soigner l’enfant, guérir la famille est finalement disponible! Faites vite, vous avez jusqu’au 29 octobre pour visionner la microformation gratuite et profiter de cette offre exceptionnelle pour aider les membres de votre famille 😀
Voici quelques pistes de lectures :
Dépression et inflammation :
Maes, M. et al. (1997). "The role of cytokines in the pathophysiology of major depression." Journal of Clinical Psychiatry.
Anxiété et inflammation :
Dantzer, R. et al. (2008). "Cytokines and depression: a review of the evidence." Neuropsychopharmacology.
Schizophrénie et inflammation :
Miller, B.J. et al. (2011). "Meta-analysis of cytokine alterations in schizophrenia: clinical status and antipsychotic effects." Psychological Medicine.
Trouble bipolaire et neuro-inflammation :
Duffy, A. et al. (2010). "Inflammation in bipolar disorder: a review." Journal of Affective Disorders.
Méta-analyse : "Cytokine Levels in Patients with Bipolar Disorder: A Meta-Analysis."
Lien entre le microbiote intestinal et la neuro-inflammation :
Dinan, T.G. et Cryan, J.F. (2017). "The microbiome-gut-brain axis in health and disease." Psychological Medicine.
Pas à pas. Ensemble. Parce que vous n'êtes pas seul(e) dans ce combat.
Mais avant cela, j'aimerais savoir : qu'est-ce qui vous préoccupe le plus dans le développement de votre enfant? Qu'est-ce qui vous empêche de dormir la nuit? Partagez avec moi dans les commentaires - votre histoire pourrait être celle qui aide un autre parent à se sentir moins seul.
À bientôt pour la suite de notre voyage...
PS : Partagez cette information avec d'autres parents qui cherchent des solutions naturelles pour leurs enfants. Ensemble, nous pouvons faire la différence.
Avec amour et détermination,
Geneviève
Curiosité piquée? Prêt (e) à plonger dans l’univers de la psychologie holistique? Voici les outils nécessaires pour amorcer le changement!
1. L'alimentation et la neurotoxicité : Les gens me demandent souvent quels aliments sont à éviter et à privilégier. Voilà pourquoi j'ai créé ce petit guide GRATUIT pour bien vous guider dans vos choix.
2. eBook Ton gut te parle : J’ai écris ce ebook avec mon coeur. Il s’agit de mon histoire, l’histoire de mon fils Olivier et de mon parcours jusqu’ici. Il vous plongera dans l’univers du microbiote intestinal pour en apprendre davantage sur le lien entre la santé mentale et la santé intestinale.
3. Coaching 1:1 avec Geneviève : Vous recherchez un soutien sur mesure pour un trouble spécifique ? Ce coaching perso est ce qu’il vous faut!
4. Syndrome du garde manger : J’ai mis par écrit mes recettes perso, celles que je cuisine pour ma famille. Adaptées à un mode de vie chargé et à toutes les personnes qui ont des enjeux sur le plan de la santé mentale.
Allez, c'est le moment de reprendre le contrôle!
À ta santé (la vraie),
Geneviève
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