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Accro à l’écran : un été pour désintoxiquer nos enfants ?
Ce n'est pas ce que tu penses...
Les vacances d'été sont bien amorcées, et, pour de nombreux parents, cela le le champ de bataille concernant le temps d'écran fait partie des préoccupations quotidiennes.
Comment libérer nos enfants de l'emprise des écrans ?
Alors que le soleil brille, que le jardin fleuri et que les rires devraient provenir du parc avoisinant, trop de jeunes semblent piégés dans un monde virtuel dont ils ne peuvent se détacher. Ils ne sont pas seuls dans cette lutte: de nombreux parents, inquiets et désemparés, se retrouvent face à des enfants qui ne rêvent plus que de jeux vidéo et de réseaux sociaux.
Êtes-vous fatigués des négociations sans fin, des roulades d'yeux et des supplications de « juste cinq minutes de plus » ?
Les crises, les mensonges et l’absence d’intérêt pour le monde réel sont des comportements observés chez les parents qui me consultent. Les parents savent généralement que la gestion des écrans est problématique pour leur progéniture, mais ne savent pas par quel bout aborder le problème… Peur de déplaire, peur de provoquer un inconfort, peur de nuire au climat familial sont autant de raisons qui empêchent les parents de bouger et de prendre action.
Alors, si nous sommes tous d’accord qu’un sevrage est nécessaire, comment passer à l’action sans se sentir coupable ?
Il est temps d’affronter ce monstre et d'aborder cette question de front !
J’aborderai dans cette infolettre :
Cauchemar des parents
Comment sevrer en douceur?
Conseils

Cauchemar
Toutes les raisons sont bonnes pour justifier l’utilisation :
C’est comme ça aujourd’hui
L’école le demande
Je ne veux pas que mon enfant soit à part, exclu
Je n’ai pas envie de me chicaner
Les parents! Il ne fait pas lancer la serviette!
Les enfants n’ont pas besoin d’écrans pour se faire des amis, évoluer sainement et développer leurs compétences sociales! C’est l’inverse! Les jeux isolent, créent des frustrations et freinent l’évolution sociale et émotionnelle.
Les gens qui inventent les jeux vidéos créent des renforcements exprès pour augmenter la dopamine et accrocher la personne! Voilà pourquoi il est si difficile de raisonner son enfant.
C’est un business! Le parent contre le monstre.
L’obsédante électronique
De plus en plus d’études montrent que la dépendance aux écrans chez les enfants est un problème croissant. Selon une étude de l’American Academy of Pediatrics, les enfants passent en moyenne 7 heures par jour devant des écrans. 😱 Les enfants devraient jouer, courir, nager, crier, sauter, développer leur compétences sociales, être en nature. Pas être statique devant un écran sans cligner des yeux.
Ce chiffre est alarmant, surtout compte tenu de l'impact potentiel sur le développement neurologique et émotionnel de nos jeunes. Les parents que je rencontre sont souvent dépassés par la difficulté de réguler le temps d’écran de leurs enfants et il est compréhensible de se sentir impuissant dans ces moments.
Les raisons pour lesquelles les enfants se tournent vers les écrans sont multiples et souvent bien rodées. Lorsque je demande à aux enfants pourquoi ils préfèrent les jeux vidéo aux activités en plein air, je ne suis pas surprise d’entendre :
« C’est plate… j’ai rien à faire dehors. »
« Tous mes amis sont partis en vacances… »
« Il fait trop chaud pour jouer dehors… »
Ces réponses masquent un fait troublant : ce comportement n’est pas seulement un caprice enfantin, mais une forme de dépendance qui peut altérer leur développement. Les concepteurs de jeux vidéo exploitent des mécanismes complexes qui stimulent la dopamine, rendant ces expériences addictives.
À un moment donné, nous devons nous poser la question : où trace-t-on la ligne entre le plaisir ludique et la dépendance nuisible?
En imaginant un adulte accro aux jeux vidéo, nous pouvons faire des parallèles inquiétants :
Priorisation : Tout comme un adulte peut négliger la famille, le sport et les interactions sociales pour se concentrer sur sa dépendance, un enfant peut faire de même. C’est juste qu’il n’est pas conscient de cela comme son cerveau est en développement. Il ne peut donc pas avoir un jugement critique sur son utilisation, comme le ferait un adulte mature.
Minimisation : Les enfants peuvent minimiser les effets de leur utilisation excessive sur leur humeurs.
Conflits familiaux : Ces problèmes peuvent également créer des frictions dans les relations qui deviennent parfois toxiques.
Désinformation : Comme un adulte pourrait mentir sur sa consommation d’alcool ou de drogues, les enfants ne sont pas en reste lorsqu'il s'agit de dissimuler le temps qu'ils passent devant un écran.

Passer à l’action : Comment sevrer en douceur?
L’été représente non seulement une opportunité d’évasion, mais aussi un moment idéal pour amorcer un sevrage des écrans. Mais alors, comment aider vos enfants à se déconnecter, sans culpabilité?
Voici quelques stratégies pratiques 😀
Je préfère honnêtement le sevrage drastique.
On coupe, et c’est terminé pour 4-6 semaines. Six semaines, ça peut sembler long mais c’est court dans une vie.
C’est ce que je répète aux miens: tu ne t’en souviendras plus le jour de tes noces. (Note à moi-même, il faudrait que je trouve une autre phrase clé comme les chances qu’ils se marient aujourd’hui s’évaporent à vue d’oeil).
Évidemment, il faut être prêt psychologiquement à faire face aux crisettes, menaces, aux tentatives de manipulation, aux insultes parfois, et même à l’humeur massacrante de son enfant. Pour les parents qui se sentent prêts à affronter cette réalité qu’est le sevrage cold turkey, je suis avec vous!
C’est à mon avis beaucoup plus efficace puisque que toute notre énergie est utilisée pour garder son sang froid et aider son enfant à passer à travers les étapes.
Car oui! Votre enfant passera à travers différents stades, comme on pourrait s’y attendre pour un deuil, une perte :
déni, panique, colère, tristesse, ennui, marchandage, acceptation.
Puis de nouveau… frustration, négociation, tristesse, ennui, déprime, acceptation.
Je vois typiquement 2 cycles comme ceux-ci avant d’atteindre un équilibre psychologique.
Pour les parents qui préfèrent la progression voici quelques trucs… (si vous avez déjà tenté ces trucs, je vous encourage à tenter l’approche drastique).
Établir un calendrier sans écran : Profitez des journées ensoleillées pour créer un calendrier qui propose des activités sans écrans, comme des sorties au parc, des randonnées, ou des projets artistiques en famille.
Impliquer les enfants : Demandez à vos enfants de s’impliquer dans la planification d'activités. Cela leur donnera un sentiment de contrôle et les motivera à participer plus activement.
Limitation progressive : Au lieu de supprimer brusquement les écrans, commencez par réduire le temps d’utilisation de manière graduelle. Par exemple, réduisez de 30 minutes chaque jour jusqu’à atteindre un niveau acceptable (pas plus de 2h par jour pour les enfants d’âge scolaire). Contrôler avec une minuterie à distance afin d’éviter les augmentations sans fins.
Promouvoir d’autres passions : Introduisez de nouveaux hobbies qui peuvent attirer leur attention et remplacer le temps passé devant un écran. Que ce soit la lecture, le sport, ou des projets manuels, le choix est vaste.
Retour à la nature : Obligez votre enfant à du temps à l'extérieur. Pour ma part, mes enfants étaient inscrits à des camps de plein air (je ne leur ai pas demandé leur avis 😬).
Favorisez des conversations ouvertes : Engagez vos enfants dans des discussions sur l'impact des écrans sur leur bien-être. Écoutez leurs préoccupations et leurs sentiments pour créer un environnement de confiance. J’ai adoré écouter Social Dilemma avec eux.
Note : Si vous avez déjà tenté multiples conversations avec votre ado par exemple, il est temps de cesser de parler et d’agir.
Encourager la déconnexion en famille : Instaurez un temps sans écran où tous les membres de la famille s'engagent à interagir ensemble sans technologie.
Avantages
Les effets d’une dépendance aux écrans ne se limitent pas simplement à l’humeur. Les conséquences sur la santé mentale sont bien plus graves. Selon une étude publiée dans JAMA Psychiatry, les adolescents qui passent plus de trois heures par jour devant un écran sont à un risque accru de symptômes dépressifs et d’anxiété. Personnellement, j’ai refusé que mes enfants soient dans une école secondaire où les écrans sont au coeur des apprentissages. Je me sens moi-même sédentaire de passer une partie de ma journée devant un écran d’ordinateur pour travailler: je n’ai pas envie de ce mode de vie pour eux dès l’adolescence. On commence à voir les effets sur le développement du cerveau et selon moi, le pire est à venir. On découvrira le résultat de l’exposition précoce aux écrans sur le développement psychologique, moteur, sensoriel et émotionnel des enfants.
Par conséquent, un sevrage efficace aide non seulement à rétablir des relations saines avec la technologie, mais favorise également un état mental plus sain. Il est possible de faire ce sevrage plusieurs fois dans l’année.

En conclusion
Chers parents, n’oubliez pas que vous n’êtes pas seuls dans cette lutte.
Ensemble, nous pouvons favoriser un environnement où nos enfants peuvent s’épanouir loin des écrans. Si cette conversation vous interpelle, je vous invite à participer à ma Masterclass gratuite mercredi le 24 juillet à 15h30 (heure du Québec) / 21h30 (France).
J’aborderai les défis du sevrage des écrans incluant le rôle du microbiote intestinal et des neurotransmetteurs dans la dépendance numérique chez nos enfants.
Pour avoir accès au Masterclass, il faut s’inscrire au groupe 👇 https://www.facebook.com/groups/tongutteparle
Ensemble, œuvrons pour l’avenir de nos enfants, pour leur santé mentale et leur bonheur.
Bon été,
Geneviève
PS : Ma formation Détox ta santé mentale, une formation complète pour faire le ménage dans cette soupe toxique est disponible ici.
Si tu te sens prêt(e), voici 4 façons dont je peux t’aider
1. L'alimentation et la neurotoxicité : Les gens me demandent souvent quels aliments éviter. Voilà pourquoi j'ai créé ce petit guide GRATUIT pour vous aider.
2. eBook Ton gut te parle : Petit guide du débutant pour en apprendre davantage sur le lien entre la santé mentale et la santé intestinale.
3. Coaching 1:1 avec Geneviève : Recherche d’un soutien sur mesure pour un trouble spécifique ? Ce coaching perso est conçu pour cela.
4. Syndrome du garde manger : Un recueil de certaines de mes recettes simples adaptées à un mode de vie chargé!
Quelques soient les besoins de ton corps et de ton esprit, nous travaillerons ensemble pour te redonner vitalité!
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